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Reconciliation

   

On demande des pécheurs (par l’abbé Germain Bienaimé)
 
Quelle joie au coeur de Dieu quand il trouve des gens qui ne se contentent pas de leur médiocrité, qui ne disent pas :
« A quoi bon se confesser ! Je ne fais pas plus de péchés qu'un autre ... ». Oui, bienheureux ceux qui ont connaissance de leur faiblesse et qui en souffrent ! Ceux-là ont la chance de découvrir du même coup qu'un Sauveur les attend. 

Ils peuvent tourner vers lui un regard confiant : une lumière neuve transfigurera leur misère.
Quelle joie pour Dieu lorsqu'il peut s'abaisser pour tendre la main et relever des bas-fonds ceux qui s'étaient embourbés et avilis à leurs propres yeux ! Ceux qui osent l'appeler sont surpris d'apprendre que Dieu croyait encore en leur dignité.
Car ce que le Seigneur regarde avec les yeux de sa miséricorde, ce n'est pas tant ce que nous avons été, ni même ce que nous sommes, mais ce que nous désirons devenir, par sa grâce.
Oui, Dieu aime à pardonner, c'est dans la logique de son amour gratuit. Non seulement il pardonne, mais il renouvelle.
Le psalmiste qui avait reconnu son péché disait fort bien : « Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, (...) rends-moi la joie d'être sauvé » (Ps 51/50, 12.14). Le bonheur d'avoir le coeur libéré et de respirer l'air du large, un autre psalmiste le proclame hautement : « Heureux l'homme dont la faute est enlevée, et le péché remis ! » (Ps 32/31,1). Lui-même, parce qu'il tardait à confesser sa faute, avait éprouvé le poids d'un silence déprimant : « Je me taisais et mes forces s'épuisaient à gémir tout le jour, (...) ma vigueur se desséchait comme l'herbe en été » (v. 3-4). Mais il a reconnu devant Dieu son péché : «Je t'ai fait connaître ma faute, je n'ai pas caché mes torts. J'ai dit : 'Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés'. Et toi, tu as enlevé l'offense de ma faute » (v.5). Sa confession est une action de grâce, notons-le. Avec l'aveu de son péché, il confesse la miséricorde du Seigneur. Dès lors tout a changé : il peut s'écrier à Dieu : « Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m'as entouré » (v. 7).
On demande donc des pécheurs, pour qu'ils connaissent le joie d'être pardonnés. Depuis que Dieu s'est fait homme, son pardon est rendu tangible dans une rencontre avec le Christ. C'est en approchant de Jésus que les pécheurs découvraient tout ensemble leur péché et la miséricordieuse tendresse de Dieu qui leur ouvrait un avenir nouveau : «Je ne te condamne pas : va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8,11) ou encore : «Tes péchés sont pardonnés (...) lève-toi (...) et marche » (Mc 2,9). Les sacrements de l’Église ont été faits pour que ce contact avec le Christ se continue de manière sensible au long des siècles. C'est ainsi que dans le sacrement de réconciliation au cours duquel nous confessons nos péchés, nous faisons aujourd'hui une rencontre privilégiée et très réelle avec le Christ lui-même qui prononce sur nous sa parole d'accueil, de pardon et de renouveau. Le prêtre n'est là que comme signe d'un Autre. Il accueille et écoute au nom de Jésus. Il ne peut rien faire ou dire de lui-même. Sa présence renvoie au Christ qui pardonne et relève. Quant au pécheur, qui exprime sa faute devant un frère prêtre, il est aidé par le Seigneur, dans cette médiation sacramentelle, à approfondir sa contrition. Il reçoit alors l'assurance d'être pardonné et réintégré dans la communauté chrétienne. Le sacrement conduit à l'action de grâce. Car « l'amour » du Seigneur « envers nous s'est montré le plus fort ; éternelle est » sa « fidélité » (Ps 117/116,2).
 
Il est possible de rencontrer un prêtre. (Voir rubrique « A votre service »)
Possibilité aussi de recevoir le sacrement de la réconciliation tous les samedis à la Collégiale Saint-Ursmer (Binche) de 10h à 11h.