30ème dimanche B
« Confiance, lève-toi, il t’appelle ! » (Mc.10, 49)
Jésus sort de Jéricho.
Un aveugle est là, assis. Il mendie. C’est un exclu.
C’est le fils de Timée, il n’a même pas de nom à lui, c’est comme s’il n’existait pas, il n’est défini que par rapport à son père : Bartimée veut dire « fils de Timée ».
Cet aveugle est exclu du monde des voyants par sa cécité, exclu de la société puisque c’est un mendiant, un improductif, un marginal.
Exclu, il l’est encore parce qu’il est « assis au bord de la route » pendant que les autres, la foule avec Jésus, marchent sur la route...L’aveugle se met à crier.
C’est le cri déchirant de la vie. Cri de naissance.
Jésus appelle Bartimée. L’appel de Jésus met debout l’aveugle qui était assis.
Il se dépouille de son vieux manteau qu’il jette là, sur place, comme si c’était un changement de peau, un changement d’homme.
Et voici qu’il marche, il bondit, il court ...
« Fais que je voie ! »
Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé... »
Par sa mort, Jésus ne guérit pas l’homme, il ne le restaure pas comme un vieux tableau, il ne le met pas sous perfusion pour le faire survivre, il ne le prolonge pas, non, il le sauve ! C’est-à-dire il le (re)crée ! ...